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TROLLCALIBUR

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Vous trouverez ici nos techniques de fabrication les plus abouties expliquées en détail. Vous pouvez poser vos questions aux auteurs afin d'obtenir des éclaircissements. Merci de ne pas polluer avec des messages n'apportant pas de valeur ajoutée, même pour faire part de votre admiration ou remercier les auteurs. Nous tenons à ce que le contenu de cette rubrique soit 100% pertinent.

Par sylicer, 20 avril, 2008

[FICHE TECHNIQUE] Hypocras et vins cuits médiévaux

Voici quelques petites recettes de breuvages pour GN. Au départ il s’agit d’une recette d’hypocras issu du livre “Cuisine médiévale pour tables d’aujourd’hui” de Jeanne Bourin (Ed. Flammarion, 2002, 240 p.), à laquelle j’ai apporté quelques touches personnelles. Ces recettes sont à base de vin qui, même s’il est cuit, reste à consommer avec modération ! Vin cuit aux épices Ingrédients : - 1 bouteille de vin (rouge ou blanc) - 150g de miel - 10g de canelle - 5g de noix de muscade (macis) - 5 clous de girofle - 5 graines de cardamome - 2 g de gingembre - 1 pincee de coriandre - 1 pincee de bardiane (anis étoilé) - 1 gousse de vanille - 3 gouttes d'eau de rose - 1 pincee de citronnelle - 1 pincee de reglisse [attachment=5]hypo1.jpg[/attachment] Pour le vin, prenez un vin rouge léger (un vin de table de type vin de Loire ou Bourgogne) ou un vin blanc sec. Pas la peine de prendre un bon vin ni de vous ruiner, le goût des épices couvrira tout le reste. Pour le miel, choisissez un miel doux également (acacia, colza). Evitez les miels forts (miel de forêt, sapin ou lavande). Le miel dur est plus facile à peser. Pour les épices, si vous n’avez pas tout, vous pouvez utiliser canelle, girofle, cardamome et gingembre, qui sont à la base de la recette de l’hypocras et sont assez faciles à trouver en grande surface. Sinon essayez les magasins bio, vous trouverez de tout, mais pas forcément à des prix interessants. [attachment=4]hypo2.jpg[/attachment] La saveur est plus développée avec des épices entières, et le filtrage est plus difficile avec des épices en poudre. Il faudra préférer la canelle en bâton et la noix de muscade sous forme d’écorce. Broyez toutes les épices ensemble, puis les mettre dans un carré de tissu en coton, noué. Vous pouvez également choisir de mettre les épices directement dans le vin, mais la filtration sera plus ardue. Préparation : Faites chauffer le miel dans une casserole à feu doux en délayant avec un peu de vin. Une fois le mélange tiède, utilisez le pour rincer tous les ustensiles ou le miel a collé. [attachment=3]hypo3.jpg[/attachment] [attachment=2]hypo4.jpg[/attachment] Versez le reste du vin dans la casserole et faites chauffer, toujours à feu doux, en remuant. Au premier bouillon, retirez la casserole du feu, faites tremper le pochon d’épices (ou mettez directement les épices, recouvrez la casserole avec un couvercle (très important sinon l’eau va s’évaporer) et laisser infuser toute une nuit. Nettoyez tout de suite le plan de travail car le vin tache. Variantes : vous pouvez faire flamber le mélange en approchant une allumette du contenu de la casserole (hors du feu bien sûr), afin de supprimer l’alcool qui resterait. vous pouvez faire bouillir entre 5 et 10 minutes le mélange, tout en remuant pour ne pas que cela attache. Une partie de l’eau va s’évaporer et vous aurez un mélange visqueux (un peu comme du sirop), ce qui donne un super effet en GN. A mettre dans une fiole par exemple. vous pouvez aussi ajouter 75ml de lait avec le vin rouge (dans ce cas ne pas faire bouillir), ce qui donne un breuvage assez doux, de couleur exotique, spécial au goût (il paraît que c’est apprécié des anglais). Par contre cela ne se conserve pas plus de 2 jours et au frais bien sûr ! Filtration : Vous avez choisi la méthode “barbare” en mettant toutes les épices directement dans le vin ? Alors il va falloir filtrer le mélange, en commençant par utiliser une passoire de cuisine pour enlever les plus gros morceaux, puis en utilisant des filtres de plus en plus fins (gaze d’apiculteur ou de fromager), pour finir par plusieurs filtrations au travers d’un filtre à café. C’est très long, il faut être patient. Ne pas utiliser de tissu pour filtrer, il y a trop de pertes. [attachment=1]hypo5.jpg[/attachment] Avec la méthode “pochon d’épices” : la filtration n’est pas nécessaire, ou alors vous pouvez en faire une seule au filtre à café. Mise en bouteille : Le mieux est d’utiliser une bouteille en verre avec bouchon intégré, comme ces bouteilles de limonade “à l’ancienne”. En plus ils en font en 75cl. Vous pouvez les décorer avec de la peinture vitrail (j’ai utilisé la marque Pébéo, qui résiste à l’eau). [attachment=0]hypo6.jpg[/attachment] Le vin cuit peut se garder longtemps (4 à 6 mois) dans une cave, à l’abri de la lumière. Dès que la bouteille est entamée, il vaut mieux ne pas la garder plus de 2 jours. Il reste souvent un dépôt de poudre d’épices au fond, il ne faut pas remuer la bouteille et la garder à la verticale. A un professionnel de l’hypocras “artisanal” rencontré sur un marché médiéval, qui vendait son hypocras bien limpide, sans l’ombre d’un dépôt, je lui ai demandé comment il s’y prenait pour la filtration. Après 10 bonnes minutes de parlementations (tout ce qui concerne l’hypocras reste un secret bien gardé !), il m’a dit qu’il micro filtrait son vin. Pour cela il faut une grosse machine qui envoie le vin à haute pression sur une membrane à micro trous (c’est le procédé qui est utilisé pour faire du lait écrémé). Chacun son truc ! Vin cuit à la menthe : Ingrédients : - 1 bouteille de vin blanc sec - 150g de miel - 10g de menthe (fraîche, séchée ou sous forme de thé à la menthe). Préparation identique à celle du vin cuit. Vin cuit à la sauge : Ingrédients : - 1 bouteille de vin rouge - 150g de miel - 10g de sauge Préparation identique à celle du vin cuit. Ne laisser infuser que 1 heure au maximum, sinon le goût sera trop fort. La sauge se trouve au rayon épices des grandes surfaces. Vin cuit au basilic : Ingrédients : - 1 bouteille de vin rouge - 150g de miel - 10g de basilic Préparation identique à celle du vin cuit. Ne laisser infuser que 1 heure au maximum, sinon le goût sera trop fort. Le basilic se trouve sous forme séché au rayon épices des grandes surfaces, ou frais au rayon fruits et légumes. Le vin de basilic aurait des vertus digestives.

Par Arphyss, 18 avril, 2008

[FT] Fabrication d’un modèle de plastron en carton

Je propose ici d'expliquer le B.A.-BA de comment commencer à se fabriquer une armure. Cette fiche technique s'adresse avant tout aux débutants purs et durs qui ont deux mains gauches et qui sont peut-être un peu perdus par la foule de renseignements géniaux qu'on peut trouver sur le forum, mais j'espère que certains habitués y trouveront aussi quelques petits trucs bienvenus.

Fabrication d’un modèle de plastron en carton

Pourquoi?
La première chose à faire avant de se lancer la tête la première dans la réalisation longue et couteuse d'une armure, que ce soit en cuir, en mousse+latex ou en lino, est de réaliser un modèle afin de garantir que l’armure finale sera bien ajustée et esthétiquement correcte par rapport au concept. Le modèle en carton à l’avantage de ne rien couter et d’être très facile à réaliser, de plus il est assez rigide et permet donc de se rendre compte de choses auxquelles on ne pense pas quand on prend pour modèle une armure de manga par exemple.

Je ne vais pas décrire ici les techniques pour réaliser un plastron articulé, qui est en fait une variante du plastron plat tout simple avec quelques trucs en plus.

Matériel indispensable :
- Carton ondulé d'emballage, la plus grande surface possible,
- Une centaine d'attaches parisiennes,
- Règle, équerre,
- Crayon, gomme,
- Cutter, ciseaux.

Matériel moins indispensable mais très utile :
- mètre-ruban,
- poinçon,
- un grand miroir,
- une ou deux ceintures,
- planchette en contreplaqué pour protéger le sol ou la table,
- grande feuille de papier ou rouleau de nappe en papier,
- un assistant dévoué ou une épouse embauchée de force.

Précautions d'usage
Réaliser un patron en carton n'est pas très dangereux en soi, mais il convient de rappeler quelques règles très simple de sécurité :
- Les ciseaux, ça coupe. Faites gaffe à vos doigts.
- Les cutters, ça coupe aussi. Faites gaffe à vos doigts et à votre plan de travail.
- Les attaches parisiennes, ça… euh… ça s'avale. Faites gaffe à votre chat/petit frère/gamin si vous travaillez par terre. :P

1.La première ébauche

1.1. Premier tracé
Réalisez d’abord un premier patron de forme universelle, qui vous servira de base pour tous vos modèles. Il permettra de vérifier si la mobilité du corps est garantie, principalement aux bras, à la tête et au ventre.

Pour se donner une référence, mesurez avec la règle ou le mètre-ruban l’espace entre l’intérieur des bras, la distance du creux de la gorge au nombril, ainsi que le tour de taille divisé par deux. Dessinez sur le carton une espèce de croix à deux potences correspondant aux mesures effectuées et ensuite, à l’œil, dessiner le pourtour du modèle de base.

Un truc pour être symétrique : dessinez une moitié, découpez-la et utilisez la chute de carton comme gabarit pour dessiner la deuxième moitié.

[attachment=3]plastron1kr7.png[/attachment]

La ligne verte correspond à l'espace entre les bras (vous pouvez aussi tendre les bras bien parallèles devant vous et demander à votre fidèle assistant de mesurer).
La ligne verticale noire est la distance entre le creux de la gorge et le nombril.
La ligne rouge est votre tour de taille (ou bedaine) divisé par deux.
Lignes bleu : à tracer à la main.

1.2. Premier essayage
Une fois la forme dessinée, on la découpe avec les ciseaux ou le cutter. Dans ce cas, ne pas oublier de mettre quelque chose en dessous, comme une planche fine en contreplaqué, pour éviter de ruiner votre plancher ! Une ou deux ceintures banales en travers de la taille sont suffisantes pour le maintenir en place sur votre corps d’athlète. :lol:

Une fois affublé de votre magnifique bout de carton, vous pouvez vérifier à loisir devant le miroir si votre mobilité est correcte. Pour cela une petite révérence bien basse façon "à vos ordres monseigneur" et quelques moulinets avec les bras vous renseigneront tout de suite pour savoir s'il faut raboter par ici ou ajouter de la matière par là. Essayez par exemple de dégainer votre épée placée à votre flanc gauche avec votre main droite. Si le plastron plie un tout petit peu se n'est pas très grave car on n'est pas là pour forger un plastron rigide en métal.

1.3. Le dos
Une fois le patron de base satisfaisant, vous pouvez directement en faire un deuxième qui à la même forme, pour le dos. A noté que dans ce cas-ci, l'arrondi du cou n'a pas besoin d'être aussi profond. Vous n'êtes pas obligé de faire une plaque aussi grande pour le dos d'ailleurs, une large bande sur les reins peut suffire. Vous pouvez aussi ne mettre que de grandes lanières qui se rejoignent dans le dos, C'est là un choix esthétique autant que d'un point de vue défensif.

[attachment=4]dos1ih2.png[/attachment]

Trois variantes simples, de gauche à droite : la copie du devant, la bande large sur les reins et enfin de grandes lanières toutes simples.

1.4. Les bandes de fixation
Partons sur le modèle à deux parties identiques. Les deux parties sont essayées en même temps, toujours maintenues par les ceintures. Cela va vous permettre de mesurer la longueur des lanières latérales ainsi que les bandes des épaules. L'assistant dévoué est très utile pour cela, mais vous pouvez très bien le faire tout seul si vous êtes souple ou un tout petit peu malin. Comme je suis sympa, voilà un truc que j'utilise pour déranger le moins possible ma chère et tendre épouse ; je fixe mes bandes de carton sur la partie dorsale avec une attache parisienne, et une fois devant mon miroir je prends la bande qui me dépasse du dos pour la ramener devant, et je marque au crayon là où je dois couper de longueur. La largeur des bandes latérales dépend essentiellement de la largeur des boucles que vous allez utiliser. La largeur des bandes des épaules est d'environ 6cm de large ou plus pour éviter de se scier les épaules.

1.5. Deuxième essayage
Après l'ajout des bandes latérales fixées elles aussi avec des attaches parisiennes, vous devriez avoir obtenu quelque chose de portable sans les ceintures, dans lequel vous devriez être à peu prêt à l'aise. C'est l'occasion de crâner un coup devant votre fidèle assistant ou d'avoir l'air ridicule devant votre épouse dépitée. A noté que le haut du dos qui est un peu vouté peut créer un pli disgracieux, facilement supprimable en fendant par le milieu sur 20cm le haut de la pièce, en superposant les deux parties obtenues et en les fixant l'une à l'autre avec une attache parisienne supplémentaire dans le coin, comme on peut le voir sur l'illustration précédente.

A ce moment précis vous vous rendrez compte également de l'épineux problème de l'enfilage de l'armure finale. Il y a deux méthodes principales pour cela :

1. fixation latérale, auquel cas les bandes des épaules doivent être également amovible à moins d'avoir laissé assez d'espace pour passer la tête. Vous aurez donc une ou deux boucles sous les bras et une boucle à chaque épaule.
2. fixation par devant comme une chemise avec quatre à six boucles, ou par derrière mais votre fidèle assistant devra vous suivre sur le champ de bataille pour vous habiller. C'est d'ailleurs un bon prétexte pour ramener votre femme avec vous.

[attachment=2]plastron2ov1.png[/attachment]

Les deux variantes décrites : fixation latérale ou fixation par devant ou derrière.
Les carrés rouge représentent l'emplacement des boucles.

Le choix entre ses deux méthodes est à mon goût plus question d'esthétique qu'autre chose. A voir aussi si vous devrez être capable de revêtir votre armure seul ou non.

Pour faciliter les prochains essayages, vous remarquerez très vite que si votre armure est bien ajustée et donc un peu serrée, c'est pas très facile de fermer une attache parisienne pour boucler votre armure. Donc, à l'extrémité de la sangle où viendra pas la suite la boucle d'attache, piquez votre attache parisienne depuis l'intérieur (la tête contre soi quoi). D'une part vous arriverez mieux à la fermer, d'autre part cela vous permet de vérifier que vos futures boucles sont à un endroit accessible.

2. Le modèle final

2.1. Tracé du modèle final
On commence à rentrer dans le créatif maintenant. L'idéal est d'avoir déjà réalisé un croquis de l'allure générale de votre beau plastron, ou d'avoir une illustration d'un concept ou une photo de se que vous allez réaliser.

Reprenez le plastron de devant que vous venez de faire, et servez-vous en comme patron pour dessiner le contour d'une nouvelle pièce sur un autre morceau de carton ou sur une grande feuille ou une nappe de papier.

Sur ce dessin grandeur nature, tracez les lignes et formes des plaques qui vont composer votre plastron. Comme il n'est pas nécessaire de faire des plaques mobiles les unes par rapport aux autres, toutes les fantaisies sont à peu prêt possibles. C'est l'occasion de prévoir l'emplacement des rivets si vous compter en mettre. Si c'est le cas, n'oubliez pas d'en mettre toujours dans les coins, et bien sûr essayez de les placer à distance égale les uns des autres pour faire plus joli.

Posez-vous également la question suivante : allez-vous réaliser une grande plaque avec plusieurs petites fixées dessus, ou bien plusieurs plaques fixées entre elles? Cette seconde méthode est un peu plus compliquée mais vous permettra d'économiser prêt de deux fois plus de surface de matière, qui reste quand même la chose la plus couteuse de votre armure.

[attachment=1]plastron3xb2.png[/attachment]

Ici, les plaques pectorales sont superposées entre elles, alors que les plaques abdominales se chevauchent.

2.2. Découpe des éléments
Une fois que le design vous plait, vous pouvez commencer à reporter les différents éléments sur le carton et les découper. Si vous avez opté pour les plaques superposées, dessinez auparavant avec un crayon d'une autre couleur le contour de chaque plaque avec le rebord qui permettra de fixer les plaques les unes aux autres.

[attachment=0]plastron4wk7.png[/attachment]

En vert les bords visibles des plaques, en rouge les bords cachés. Oui c'est un peu confus... ;)

Pour reporter les formes sur le carton, placez votre modèle sur le carton et à l'aide de la pointe des ciseaux ou d'un poinçon, piquez aux coins de la pièce et éventuellement à quelques endroits bien choisis d'un contour courbé. Piquez également à l'emplacement des rivets. Puis, avec votre règle et un bon coup de main, redessinez le contour final sur le carton et découpez la pièce.

Si par contre vos éléments ont des contours tout en courbe, il vaut mieux découper directement votre modèle pièce par pièce en gardant toujours à l'esprit de laisser une marge suffisante pour les éléments qui se chevauchent.

Un truc simple aussi, si vous avez plusieurs pièces à la suite qui ont le même profil sinueux, c'est de découper la première pièce et de l'utiliser comme gabarit pour tracer le contour de la suivante, ainsi la courbe que vous avez mis tant d'effort à tracer sera toujours la même d'une pièce à l'autre.

2.3. C'est presque fini!
Il ne reste plus qu'à assembler le tout pour vérifier que tout est en ordre. Utilisez les attaches parisiennes pour chaque rivet désiré. Cela vous donnera également le nombre de rivet à utiliser, très pratique si vous ne voulez pas en acheter un paquet de 500 d'un coup.

Pour les boucles, il n'est pas nécessaire à cette étape de déjà les mettre pour essayer. Déjà le carton ne se prête pas du tout à l'exercice, et ensuite ça ne sert pas à grand chose car vous connaissez déjà l'essentiel à propos de vos sangles : leur longueur, leur largeur et leur positionnement.

Votre patron est prêt, vous n'avez plus qu'à reporter chaque pièce sur la matière que vous avez choisie pour votre armure!

[attachment=5]dscf1271as6.jpg[/attachment]

Notes importantes : deux pièces superposées et rivetées ensemble à plat risquent de se déformer si elles sont courbées après assemblage, en fonction de la matière utilisée pour votre armure. C'est pourquoi je vous conseille de ne rapporter sur votre cuir/lino/mousse (euh non pas mousse… riveter de la mousse, berk) que les trous des pièces qui sont "au-dessus" des autres, l'emplacement de ces trous étant tout autant déterminé par l'utile que par l'esthétique. Une fois les trous percés, superposez les deux pièces à assembler, courbez-les dans leur position finale et marquez les trous de la pièce du dessous par rapport à celle du dessus.

Prochain chapitre : le plastron en cuir et ses épaulettes amovibles.

Par Anonyme (non vérifié), 28 mars, 2008

[FICHE TECHNIQUE] Fabrication d'Hydromel

Rien de plus simple que de fabriquer de l'hydromel ! De l'eau et du miel dans un tonneau laissé à l'air libre 1 mois et voila! Si cette recette d'une simplicité désarmante était bien celle de nos ancêtres, nos papilles modernes ont bien du mal à ingurgiter un tel breuvage. Pour faire un hydromel plus acceptable il convient de sélectionner les levures et de protéger la fermentation des levures sauvages responsables de l’âpreté de l’hydromel traditionnel. Je donne ici notre recette un peu simplifiée de la manière la plus didactique possible. Cette recette commence à être relativement éprouvée et demande peu de matériel (seulement 10 euros sans compter le miel). Vous trouverez beaucoup d'autres informations et de liens sur des sites tel que : http://www.hydreaumiel.org/ ou http://www.hydromel.com/ Ingrédients et matériel indispensable : miel eau levure récipient bonde de fermentation [attachment=1]hydro1.jpg[/attachment] Matériel optionnel (mais très vivement recommandé) : STABIVIT densimètre [attachment=0]hydro2.jpg[/attachment] Le Miel Pour faire du bon hydromel il faut ... du bon miel! Evitez les miels liquides bas de gamme ayant un goût trop acide, le mieux selon nous est de mélanger plusieurs sortes de miel plus ou moins forts. Pour la quantité de miel : Entre 1kg (hydromel plutôt léger) et 1.5kg (hydromel fort) de miel pour 3L d'eau. C'est de loin ce qui vous coûtera le plus cher pour votre hydromel! L'eau De l'eau de source est idéale, évitez l'eau minérale trop riche en ... minéraux. L'eau du robinet est utilisable mais il faut absolument la faire bouillir10 minutes pour que le chlore s'évapore. La Levure Pour mon premier essai il y a plusieurs années j'avais utilisé de la levure de boulanger et ça avait fonctionné (même si le résultat était loin d'être un délice) mais nous conseillons vivement d'acheter des levures de vins beaucoup mieux adaptées à notre usage. Après moult essais la levure "brewferm doux" nous parait la meilleure pour des hydromels doux et la "brewferm champagne" pour des hydromel forts en alcool (voir la fin de l'article pour savoir ou se les procurer). Le Récipient Une dame jeanne est idéale, sinon une bonbonne d'eau de 5L en plastique peut très bien faire l'affaire pour des premiers essais, le récipient doit être bien fermé (pour éviter aux levures sauvages et autres bactéries d'infecter votre mélange) avec un trou dans le bouchon pour y mettre une bonde de fermentation. La quantité d'hydromel à fabriquer doit être en adéquation avec le récipient : une trop grande quantité d'air dans le récipient risque d'oxyder l'hydromel et de lui donner mauvais goût. Et n’oubliez pas de compter le volume du miel dans votre récipient ! (ex : pour un récipient de 5L, 1.5kg de miel + 3.5L d’eau maximum) La Bonde de fermentation (ou barboteur) Petit dispositif permettant aux gaz de fermentations de sortir du récipient sans que de l'air extérieur ne vienne polluer le mélange. Il faut mettre un peu d'eau dans le tube pour qu'il soit efficace. Le Densimètre Permet de mesurer le taux de sucre dans un liquide et ainsi d'en déduire le taux d'alcool formé (une notice est fournit avec). Le STABIVIT C'est un mélange de disulfite de potasse, de sorbate de potasse et d'acide ascorbique qui permet de stopper la fermentation en annihilant les levures. Procédure 1) Préparation Commencez par préparer un starter de levure : Faire bouillir de l'eau sucrée (1 cuillérée de sucre dans l'équivalent d'un gros verre d'eau). Attendre que la température de l’eau redescende à 30°. Verser la levure dans l’eau sucré, bien mélanger, fermer le récipient avec un film plastique. Le starter est prêt lorsque les levures se réveillent (le film plastique se gonfle à cause du gaz qu’elles dégagent). Ensuite faire chauffer l’eau a 50-60° et y dissoudre le miel, bien remuer pendant 10min, écumer un peu si nécessaire. Verser dans le récipient (préalablement bien nettoyé) et attendre que la température de l’eau miellée redescende à 30°. Y verser le starter le levure, fermer le récipient avec la bonde. 2) De la fermentation à l’embouteillage La température autour du récipient doit être à peu près de 20°, éviter également de trop l’exposer à la lumière. Si la fermentation se déroule bien vous devez entendre à intervalles réguliers de délicieux « burp » du barboteur. Si aucun gaz ne se dégage au bout d’une semaine c’est qu’il y a eut un problème et que les levures sont mortes, essayez avec un nouveau starter de levure ou recommencez tout depuis le début. Attention ça peut déborder ! Aucune importance pour la fermentation mais ca peut en avoir pour votre tapis. Mesurer régulièrement le taux de sucre/alcool du liquide en cours de fermentation. Une fois que le taux d'alcool souhaité est atteint ajouter du STABIVIT dans le liquide pour tuer les levures. Attendre 3-4 jours (voir 1 semaine) que les levures tombent bien au fond. Siphonner le liquide (important : ne pas siphonner le dépôt ! il vaut mieux perdre un peu d’hydromel plutôt que d’avoir 10 bouteilles d’hydromel au goût de levure). Mesurer le taux de sucre pour en déduire le taux exacte d'alcool et mettre en bouteille Attendre quelques semaines. Faire goûter un cobaye non avertie avant de s’y risquer soi même. Pour les fauchés qui n’ont ni densimètre ni stabivit voilà une méthode alternative au 3ème point ci dessus (beaucoup plus hasardeuse) : goûter régulièrement l'hydromel, lorsqu'on imagine que ça doit aller (il faut imaginer car le goût est encore très âpre et très levuré) on fait bouillir 30 secondes l'hydromel (pas plus sinon plus d'alcool!) pour tuer les levures. Notes Si on ne tue pas les levures (STABIVIT ou chauffage) le mélange fermentera jusqu'au bout c’est a dire jusqu'a ce qu'il n'y ait plus la moindre petite molécule de sucre. Cela donne un liquide certes alcoolisé mais avec un goût variant entre du gros plant nantais et du vinaigre... Du vieillissement de l’hydromel : Un hydromel pas terrible et trop fort à la mise en bouteille pourra se révéler excellent 6 mois plus tard, donc patience ! Par contre si l'hydromel est un peu vinaigré inutile d'attendre : jetez le ou buvez le tout de suite coupé au cidre. Par contre pour pouvoir conserver votre hydromel plusieurs mois ou le faire vieillir il est indispensable de bien boucher les bouteilles (avec des capsules ou mieux des bouchons en liège) mais cela risque de vous demander des investissements supplémentaire, pour vos débuts vous pouvez vous en passer. Des épices : Il est possible d’épicer son hydromel (cannelle, clou de girofle, piment…), mais il ne faut pas en mettre trop au risque d’en dénaturer le goût. Mais lorsqu’il est un peu raté cela peut permettre de le faire passé pour une boisson exotique original (surtout avec beaucoup de piment… cela peut faire de bonne potion de soin pour un guérisseur sadique). Note légale et dangers : Il est tout a fait autorisé de fabriquer son hydromel (seul la distillation est interdite). Ensuite n’ayez pas peur de vous empoisonner même si votre breuvage est vraiment étrange, il n’y a ma connaissance aucun poison ou germe dangereux connus pouvant se développer lors de la fermentation. Et quand à la légende du chou chenn (=hydromel en breton) tueur ce n’est rien d’autre qu’une légende. Annexe : ou se procurer le matériel? On peut tout trouver dans un magasin vendant du matériel de cave, mais je vous conseille de le commander sur le site belge : http://www.brouwland.com/ . Pourquoi ? parce qu densimètre chez un caviste coûte 20€ contre 5€ à brouwland ! Vous aurez vite fait d'économiser les 10€ de frais de port (note : nous n'avons pas d'action à brouwland). Ce site vend également des dames jeannes, des bouchons en caoutchouc troué pour les barboteurs et le nécessaire pour boucher des bouteilles… Voici les rubriques et les références des produits nécessaires : rubrique 001 : Levures a vin levure sèche BIOFERM DOUX 7 gr (001.215.3) 1.20€ rubrique 004 : produits de nettoyage, désinfection stabivit VINOFERM 100 gr (004.025.3) 3.59€ rubrique 010 : Barboteurs barboteur plastic + capuchon rouge (010.001.6) 0.70€ rubrique 013 : instruments de mesure densimètre VINOFERM à 3 échelles (013.007.0) 5.07€ Aed, de la brasserie « Righ’Beern Brew » Make beer, not war !!

Par Anonyme (non vérifié), 19 mars, 2008

[FT] Fabrication d’armure lamellaire japonaise

Fiche technique Trollcalibur : Fabrication d’armure lamellaire japonaise

Cette fiche technique présente la méthode de fabrication d’un modèle d’armure japonaise appelé « Hatamaki ».

Introduction

Ce projet est né suite à la décision avec quelques amis de participer à la dernière édition du GN La Faille en juillet 2007. Appartenant à la délégation Scarabée, société au background japano-asiatique, nous devions jouer un groupe d’arquebusiers qu’on dénomme « Ashigaru » (fantassins).

Pour les costumes, les principales sources d’inspirations ont été les deux photos suivantes.

[attachment=22]Arquebusier_Ashigaru_01.jpg[/attachment]
[attachment=19]Arquebusier_Ashigaru_02.jpg[/attachment]

La réalisation des armures devait revenir le moins cher possible car il fallait en effet les fabriquer en quatre exemplaires. J’ai donc retenu un matériau économique que je voulais tester : le revêtement plastique pour sol, plus communément nommé le lino.

Modèle d’armure : le Hatamaki

L’inspiration de l’armure provient de cette image trouvée sur Internet.

[attachment=21]hatamaki_1.jpg[/attachment]

Pour de plus amples informations, voila un petit article déniché à cette adresse http://www.samourais-et-ikebana.com/samourais/armures.html. En résumé, il est dit que ce type de protection était très souvent porté par les fantassins et la soldatesque de base. Ca tombe bien, c’est exactement l’effet recherché.

J’ai légèrement modifié le modèle afin d’avoir une armure en deux parts distinctes : le torse puis la partie basse (les tassettes protectrices pour les cuisses).

Matériel et outillage

Voici une liste, plus ou moins exhaustive, du matériel utilisé :

• Du lino
C’est un matériau trouvable dans toutes les bonnes boutiques vendant parquets et revêtements de sol. J’ai déniché le mien dans un Hypertapis classique. J’ai utilisé une chute acheté au poids d’une surface de (0,95x4) m² et d’une épaisseur d’environ 2-3 mm.

• Du tissu noir
Même chose que pour le lino, ça se trouve facilement et pour pas trop cher. De grandes chutes achetées au poids font très bien l’affaire.

• De la peinture type « Glycéro » de couleur noire et brillante
J’ai acheté les pots au rayon bricolage du supermarché du coin, rien d’extraordinaire donc.

• Une pince emporte-pièce pour percer des trous dans le cuir
J’appelle ça une « trouyoteuse » faute de mieux (que les professionnels me pardonnent). C’est un outil indispensable et je ne recommande pas de se lancer dans ce tutorial sans cet outil.

• De la lanière ou du lacet en nylon/tissu/polyester
Il va servir au laçage des pièces d’armures entre elles. Il en faut de grandes quantités. Pour donner une idée, pour les 4 armures, il en a fallu… une centaine de mètres ! On peut en dégotter dans des magasins spécialisés en cordage (beau mais cher) ou alors des magasins de bricolage (pour du bas de gamme)

• De la colle néoprène liquide (environ 3 pots de 500 ml)

• Une paire de ciseau ou un cutter

• De la craie

• Papier, crayon, règle, imprimante – pour toute l’étape de la confection du patron

Première étape : fabrication du patron

L’idée de base est de réaliser des pièces rectangulaires de tailles différentes pour :
• le plastron avant
• les deux cotés sous les aisselles (droit et gauche)
• le dos, en deux bandes symétriques, qui se fermeront ensuite par laçage
• les tassettes appelées « Kusazuri »
• la ceinture sur laquelle viennent se lacer les tassettes

En plus de ces pièces basiques, il y a des pièces un peu spéciales notées en « lettre + 0 ». Elles correspondent aux pièces passant sous les bras et celle retenant les bretelles de l’armure.

Les différents patrons des pièces sont présentés dans les documents ci-joints. Les dimensions sont notées en centimètres.

[attachment=3]Patrons Torse et Dos.pdf[/attachment]
[attachment=4]Patrons Kusazuri et Ceinture.pdf[/attachment]

Cette étape a été longue à réaliser, car évidemment sur les quatre copains, pas un n’a la même taille et le même gabarit et par conséquent, il faut ajouter ou enlever des pièces. J’ai donc défini deux gabarits distincts.

- Le gabarit moyen correspond à une personne de 1m65 à 1m70.
- Le grand gabarit correspond à une personne de 1m75 à 1m80.

Pour avoir une idée finale de l’armure, voilà une vue d’ensemble avec toutes les pièces disposées en place.

[attachment=1]Vue d'ensemble.pdf[/attachment]

Deuxième étape : découpe des pièces d’armure dans le lino

Une fois les patrons imprimés et remis à la taille 1/1, on peut procéder au report des pièces sur le lino.

Le traçage se fait sur la partie « mousse » du lino, celle qu’on colle usuellement par terre. Il vaut mieux utiliser de préférence un feutre plutôt qu’un stylobille qui laisse des marques sur la matière.
Une des méthodes possibles afin d’économiser au maximum la surface est de commencer par tailler de grandes bandes de la bonne largeur sur toute la longueur du lino, puis de retailler ensuite à la bonne longueur suivant les pièces désirées.
La découpe peut se faire au cutter pour avoir des côtés bien droits, mais une bonne paire de ciseau convient aussi notamment pour la découpe des pièces un peu biscornues.

Troisième étape : peinture des pièces d’armure

Il s’agit de peindre les pièces précédemment découpées sur la surface « mousse » du lino. J’ai pris un vieux morceau de mousse de matelas comme pinceau de fortune, que j’ai passé sur les pièces en tamponnant la surface.

Il y a deux couches de peinture sur chaque pièce, la mousse absorbant pas mal. Avec une seconde couche, le rendu est un plus brillant et donne un effet laqué assez joli.

[attachment=20]Ashigaru_peinture_pièces.JPG[/attachment]

Comptez de 3 à 8 heures entre chaque couche de peinture, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise. Personnellement, j’ai travaillé sur des week-ends avec la première couche le vendredi soir, la seconde le samedi après-midi… et le dimanche pour faire le reste.

Quatrième étape : collage du tissu sur les pièces d’armure

Une fois la partie mousse peinte, il est temps de s’occuper du coté plastifié du lino. Peindre sur cette surface est d’avance vouée à l’échec, il n’y a aucune accroche du produit.

Je souhaitais quand même recouvrir ce côté pour des raisons esthétiques – l’effet de surface plastique étant pas terrible pour de beaux guerriers – et par la même occasion solidifier autant que possible les plaques pour éviter des problèmes de déchirure quand sera venu le temps de faire les trous.

Pour résoudre ce problème, j’ai tout simplement collé chaque pièce d’armure peinte sur du tissu noir selon la méthode suivante :

• Etendre une fine couche de néoprène sur le lé de tissu

• Encoller le côté plastifié de chaque pièce de lino préalablement peinte

• Attendre quelques dizaines de secondes jusqu’à ce que la colle néoprène soit sèche au toucher

• Presser fortement le morceau de lino sur le tissu en veillant à ne pas faire de plis disgracieux (ou en tout cas le moins possible)

• Recommencer les opérations précédentes jusqu’à ce que toutes les pièces soient collées en laissant à chaque fois quelques millimètres d’espacement entre chaque pièce

• Mettre sous presse (planche de bois et encyclopédie) plusieurs heures

• Après séchage, découper le pourtour des pièces à l’aide d’une paire de ciseau et enlever le tissu excédentaire

Cette étape est très simple à réaliser et peut être effectuée en parallèle de l’étape de peinture pour peu que vous ayez beaucoup de pièces à réaliser (ce qui fut mon cas).

Cinquième étape : le travail de perçage ou comment faire des tas de petits trous…

L’avant dernière phase de la fabrication va consister à faire le perçage des plaques d’armure pour pouvoir ensuite réaliser le laçage de l’ensemble.

Le document ci-joint donne l’emplacement des trous devant être fait, leur positionnement par rapport à la taille de la pièce ainsi que le diamètre des trous. Ce diamètre peut varier selon le modèle d’emporte-pièce et le type de lacet d’attache qui sera choisi.

[attachment=2]Positionnement percage.pdf[/attachment]

Il faut dans un premier temps positionner sur chaque plaque l’emplacement des trous. On fabrique tout d’abord des gabarits en papier identique aux patrons de chaque pièce. Je recommande de les tracer sur du papier quadrillée à petit carreau si possible, cela facilite le positionnement des trous qu’on place à l’intersection des carreaux. Ce n’est pas non plus inutile de les renforcer avec un peu de carton car ils s’abîment très vite. On fait ensuite les trous à l’emporte-pièce dans chaque gabarit.

Une fois tous les gabarits prêts, on peut passer au marquage en série des pièces :

- Placer le gabarit sur la pièce
- Passer un coup de craie au niveau des trous du gabarit
- Enlever le gabarit… O miracle, le repérage est fini !

Et c’est à ce moment très précis qu’on regrette de s’être lancé dans cette entreprise quand on se rend compte du nombre de trous qu’il va falloir réaliser… Juste vous et un bête emporte-pièce, seul, abandonné… Alors faites comme moi, demandez l’aide d’un gentil esclave pour qu’il vous donne un coup de main…

[attachment=8]Ashigaru_percage_pièces1.JPG[/attachment]

Autant prévenir tout de suite, c’est très ennuyeux à faire et aussi très fatiguant pour la main. Prévoyez de bons copains, débrouillez-vous pour vous procurer un second emporte-pièce, mettez de la musique… Bref, faites ça dans une ambiance cool et détendue pour éviter la crise de nerfs et envoyer tout valdinguer avant la fin.

Pensez aussi à faire des pauses régulières pour vous reposer les doigts. Le lino est mou mais le tissu qui le recouvre rend le perçage plus difficile. Il faut forcer relativement pas mal pour traverser l’ensemble. Si, comme moi, vous êtes en retard dans votre projet et que vous négligez de vous reposer, vous allez gagner en bonus un début de tendinite…

Autre remarque : vous allez rapidement vous rendre compte que vous participez sans le vouloir à un remake du « Poinçonneur des Lilas ». Vous allez vous retrouver noyé sous de minuscules confettis qui s’immiscent partout et dont on se débarrasse avec difficulté. Les copains et moi avons trouyouté dans notre local dont le sol est recouvert de moquette. Bilan : après neuf mois et une quinzaine de passage d’aspirateur, on trouve encore de ses saletés de %£¨¨%$%* !

Mais une fois ces difficultés surmontées, vous aurez le plaisir de découvrir votre œuvre, à savoir des dizaines de plaques enfin terminées n’attendant plus que d’être montée en armure.

[attachment=7]Ashigaru_percage_pièces2.JPG[/attachment]
[attachment=6]Ashigaru_percage_pièces3.JPG[/attachment]

Dernière étape : mise en place des lacets de soutien

Pour avoir une idée finale du laçage, voilà une vue d’ensemble de ce à quoi vont ressembler les armures une fois lacées.

[attachment=0]Vue d'ensemble (laçage).pdf[/attachment]

Le schéma présenté n’est pas exact et n’est la que pour donner une idée générale. En vérité, le système de laçage est un peu plus complexe. Un dessin valant mieux qu’un long discours, voilà un schéma explicatif sur comment passer le lacet dans les plaques.

[attachment=5]Laçage des plaques.pdf[/attachment]

Le laçage que j’ai réalisé sur ces armures est faux historiquement d’après ce que j’ai pu comprendre par la suite. Je n’ai pas eu le courage de recommencer le tout à la fois par manque de temps et également parce qu’au final, les armures me conviennent très bien comme ça au niveau esthétique sans être gênante à porter. Libre à vous de modifier cette méthode comme vous le souhaitez.

Photos finales

Voila en images le résultat (presque) final des armures. Vous remarquerez qu’il manque des lacets sur certaines plaques ; c’est normal puisque les photos ont été prises au moment des essayages.

[attachment=15]Ashigaru_armure_plat1.JPG[/attachment]
[attachment=14]Ashigaru_armure_plat2.JPG[/attachment]

Vous remarquerez également qu’il y a certaines plaques du Kusazuri qui comportent 5 rangées de trous au lieu de 3 sur les photos suivantes. J’avais dans l’idée au départ d’en faire autant que sur le dessin me servant de base… idée que j’ai vite abandonné quand j’ai vu le nombre de trous à faire…

[attachment=12]Ashigaru_armure_portée_devant.JPG[/attachment][attachment=13]Ashigaru_armure_portée_cote.JPG[/attachment][attachment=11]Ashigaru_armure_portée_dos.JPG[/attachment]
[attachment=17]Ashigaru_armure_complete_devant.JPG[/attachment][attachment=18]Ashigaru_armure_complete_cote.JPG[/attachment][attachment=16]Ashigaru_armure_complete_kusazuri.JPG[/attachment]

En voilà le résultat terminé, porté sur le GN avec le costume…

[attachment=10]Ashigaru_costume1.jpg[/attachment] [attachment=9]Ashigaru_costume2.jpg[/attachment]

Ils sont pas beaux, nos valeureux fantassins japonais ?

Conclusion et coût du projet

Ces armures ont été portées trois jours en continu sans inconfort particulier. Au contraire, le lino est très léger ce qui fait qu’on ne ressent absolument pas le poids, ni la gêne que pourrait occasionner une armure « véritable ». Pour ce qui est de la transpiration, je craignais un peu d’en souffrir (revêtement plastique et couleur noire…) mais malgré le premier jour sous une chaleur torride, rien à redire à ce sujet.

Ce projet m’est revenu à environ 190 euros, matériau et outillage compris. Le poste le plus cher de ce budget est celui dévolu au lacet (environ 40 euros). Vient ensuite le tissu (environ 30 euros) et le lino (20 euros).

Pour le temps de travail, il a fallu compter environ 120 heures à 2 personnes (deux week-ends à temps plein, plus une bonne dizaine de séance en soirée bien remplis de cinq heures chacune environ).

N.B. Ces données sont calculées pour l’ensemble des quatre armures et ne seraient donc être représentatives si vous ne comptez en fabriquer qu’une seule.

- Katz, le 12 mars 2008 –

-- ne pas supprimer

Par sylicer, 20 décembre, 2007

[FT] Recette ancestrale de fabrication du Sangdragon

Recette ancestrale de fabrication du Sangdragon Ingrédients : - 1 litre d'alcool de fruit à 40 degrés - 250 g de sucre - 20 g de gingembre - 1 pincée de vanille - 40g de feuilles d'estragon fraîches Couper les feuilles d'estragon en morceaux pour qu'elles libèrent tout leur arôme. Mélanger l'alcool, le sucre, la vanille et le gingembre dans un chaudron. Ajouter les feuilles d'estragon par-dessus et bien mélanger. Laisser mariner pendant une nuit, puis filtrer plusieurs fois avant de mettre en fiole. [attachment=1]marine.JPG[/attachment] Pour obtenir un Sangdragon moins poivré et moins piquant, réduire la quantité de gingembre (de 2g à 20g). Si vous n’avez pas d’estragon frais, vous pouvez remplacer par 10g d’estragon séché (pots de 5g du rayon épices) A consommer avec modération, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. [attachment=0]fioles.JPG[/attachment]

Par Anonyme (non vérifié), 15 avril, 2007

[FT] Le petit kilt

[FT] Le petit kilt

 

http://www.trollcalibur.com/postnuke/index.php?name=News&file=article&sid=114

Par Anonyme (non vérifié), 11 novembre, 2005

Sceau à cacheter

Par Tiksam, 8 août, 2005

La Bible du Cuir - Part.2/2

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